Meta lance son chatbot AI en Europe après des retards dus à la réglementation, offrant une version limitée pour se conformer aux lois sur la protection des données. Plus de 700 millions d’utilisateurs mensuels sont attendus, malgré des tensions avec les régulateurs européens et des critiques sur les restrictions réglementaires.
Meta fait un pas en avant dans le monde de l’intelligence artificielle en lançant son chatbot Meta AI en Europe. Cette annonce survient après une série de retards causés par la nécessité de se conformer aux réglementations complexes de l’UE en matière d’utilisation des données.
Toutefois, les utilisateurs européens bénéficieront d’une version du chatbot quelque peu limitée par rapport à celle disponible ailleurs.
Selon Meta, ce déploiement constitue une avancée significative malgré la complexité du cadre réglementaire. Au cours des semaines à venir, Meta prévoit d’étendre la fonctionnalité de son chatbot AI disponible en six langues européennes.
Les utilisateurs de Facebook, Instagram, Messenger et WhatsApp en Europe verront apparaître l’icône Meta AI dans leurs options de recherche. Ils pourront également faire appel à @MetaAI lors de leurs conversations pour un accès simplifié.
Le Royaume-Uni est aussi inclus dans ce lancement. Cependant, contrairement à d’autres régions, les outils d’IA de Meta ne seront pas entraînés sur les données utilisateurs de l’UE pour se conformer à la législation en vigueur.
Ce lancement s’inscrit dans un contexte de tensions avec les régulateurs européens. Meta avait dû renoncer l’année dernière à déployer ses outils d’IA en Europe suite aux protestations de groupes de défense de la vie privée.
Ces organisations, telles que NOYB, avaient demandé une évaluation approfondie de l’impact des modèles de langage de Meta sur la vie privée et une meilleure réglementation avant tout déploiement complet. Meta doit également faire face à des contenus protégés par le droit d’auteur dans le développement de ses modèles, ce qui pose des problèmes légaux, notamment en France.
Meta soutient que ces régulations freinent l’innovation, laissant l’Europe en retard comparer aux autres régions du monde. En septembre, Meta et d’autres ont adressé une lettre ouverte critiquant les réglementations européennes sur les données. La lettre soulignait que l’incertitude réglementaire empêche la prochaine génération de modèles d’IA open source d’incorporer les spécificités culturelles et linguistiques européennes.
Mark Zuckerberg, PDG de Meta, cherche désormais à obtenir un soutien auprès des autorités américaines. D’après certaines déclarations, l’administration Trump aurait averti les autorités européennes qu’elle pourrait répliquer aux régulations perçues comme excessives par des mesures commerciales.
Cela pourrait expliquer pourquoi Meta peut enfin avancer avec son projet d’IA en Europe, qui pourrait transformer le quotidien de nombreux utilisateurs.
Meta affirme que son assistant virtuel est désormais utilisé par plus de 700 millions de personnes chaque mois, ce qui fait de lui l’assistant IA le plus répandu dans le monde. Bien que certaines interrogations subsistent quant à la précision de ces chiffres, l’ambition de Meta est claire : conquérir le terrain européen de l’IA.
Un long chemin reste à parcourir pour pleinement activer la poussée de l’IA en Europe, ce lancement de Meta marque une étape décisive qui pourrait motiver des demandes croissantes pour un accès élargi de la part des utilisateurs de l’UE.
📌 Source(s) et inspiration(s) :
Social Media Today – Meta Launches AI Chatbot in Europe
En Bref
- Meta lance son chatbot AI en Europe après des retards liés à la réglementation de l’UE.
- Les utilisateurs de Facebook, Instagram, Messenger et WhatsApp auront accès à Meta AI.
- La version européenne du chatbot sera limitée pour se conformer aux lois sur la protection des données.
- Mark Zuckerberg cherche du soutien auprès des autorités américaines pour les réglementations perçues comme excessives.
- Meta affirme que son assistant virtuel compte plus de 700 millions d’utilisateurs mensuels.
