TikTok fait face à une incertitude croissante aux États-Unis, avec aucune négociation sérieuse en cours et des entreprises comme Oracle et Amazon intéressées par une prise de participation. La législation ambiguë complique la situation, alors que la date limite de 75 jours approche pour un éventuel transfert de propriété.
Déstabilisation pour TikTok aux États-Unis : un avenir incertain
À un mois de la fin de la période de négociation de 75 jours accordée à TikTok, l’avenir de la plateforme aux États-Unis reste flou. D’après un rapport récent d’Axios, aucune négociation n’est en cours pour maintenir l’application accessible sur le territoire américain.
En effet, faute d’un interlocuteur officiel pour mener les discussions, le gouvernement américain n’a pas encore désigné un responsable pour piloter le processus.
Confusion administrative et incertitudes légales
Selon Axios, la confusion règne autour de la personne chargée des négociations sous l’administration Trump. Initialement, on pensait que le Secrétaire du Trésor, Scott Bessent, serait en première ligne, en raison de sa présidence du Comité des investissements étrangers aux États-Unis (CFIUS). Cependant, il semble que le Vice-président Vance ait pris la relève.
Cette absence de communication claire a freiné les discussions avec les acheteurs potentiels, qui souhaiteraient permettre à TikTok de continuer ses activités aux États-Unis conformément à la loi sur la protection des Américains contre les applications contrôlées par des étrangers. Avec la date limite qui approche, l’incertitude pourrait compliquer le transfert requis pour ByteDance, la maison-mère de TikTok.
Axios souligne que ce délai pourrait être symbolique, car le Président Trump n’a pas la capacité légale d’étendre l’interdiction des États-Unis de manière unilatérale. Une proposition du sénateur Markey visant à repousser l’échéance de 270 jours supplémentaires reste dans l’impasse législative.
Le rôle des grandes entreprises technologiques
Parallèlement, des discussions ont évoqué le fonds souverain américain initié par Trump, une idée controversée qui permettrait au gouvernement de prendre une participation dans TikTok. Toutefois, l’orientation imprévisible de ses propositions laisse la situation en suspens.
Des acteurs majeurs du secteur technologique continuent de s’intéresser à TikTok. Oracle est souvent mentionné, l’entreprise assurant déjà certaines opérations locales de l’application. Des discussions auraient lieu avec l’administration Trump pour une prise de participation. Amazon aussi envisage de profiter de la portée de TikTok pour promouvoir ses produits. Microsoft, bien que discrète, serait également en pourparlers.
Trois consortiums d’investisseurs, impliquant le YouTuber MrBeast, Jesse Tinsley (fondateur d’Employer.com), et la personnalité de la télévision Kevin O’Leary, manifestent leur intérêt même si leurs chances d’acquérir une part sont minces.
Un cadre législatif ambigu
Actuellement, TikTok fait face à une interdiction aux États-Unis, et les entreprises facilitant son fonctionnement risquent des amendes pour non-respect de la loi.
Cette menace a poussé Apple et Google à écarter TikTok de leurs boutiques d’applications, jusqu’à ce que la procureure générale des États-Unis, Pam Bondi, leur assure qu’ils ne seront pas pénalisés.
D’après Axios, bien que la loi bannisse déjà TikTok, l’extension de 75 jours n’est pas non plus conforme juridiquement. L’avenir de TikTok aux États-Unis reste incertain, prêt à révéler ses facettes suivantes au fur et à mesure de l’évolution du dossier.
📌 Source(s) et inspiration(s) :
Social Media Today – TikTok US Deal Stalls as Ban Deadline
En Bref
- TikTok fait face à une incertitude croissante sur son avenir aux États-Unis à un mois de la fin de la période de négociation de 75 jours.
- Aucune négociation sérieuse n’est en cours pour sauver la plateforme, faute d’un interlocuteur officiel.
- Les grandes entreprises technologiques, dont Oracle et Amazon, montrent un intérêt pour une éventuelle prise de participation dans TikTok.
- La législation entourant TikTok reste floue, ce qui amplifie la complexité pour les discussions en cours.