Les Européens passent 575 millions d’heures par an à cliquer sur les bannières de cookies

Introduites pour respecter les règles de confidentialité, ces bannières malheureusement interrompent la navigation génèrent de la frustration et impactent la productivité et l’économie.

Enregistrer pour plus tard (0)
Please login to bookmark Close

Les bannières de cookies, introduites pour se conformer aux directives sur la confidentialité comme la directive ePrivacy 2002/58 et le RGPD, visent à donner aux utilisateurs le contrôle de leurs données personnelles. Cependant, ces bannières sont rapidement devenues un fardeau tant pour les utilisateurs que pour les entreprises. Des études récentes révèlent que les Européens consacrent environ 575 millions d’heures par an à gérer ces bannières, ce qui a des implications considérables sur la productivité et l’économie.

Un coût en temps et en productivité

Les internautes visitent en moyenne 100 sites web par mois, soit 1 200 sites par an. Avec environ 85% de ces sites affichant une bannière de cookies, un utilisateur rencontre environ 1 020 bannières de cookies chaque année. En supposant qu’il faut en moyenne 5 secondes pour interagir avec une bannière de cookies, cela représente 5 100 secondes par an et par utilisateur, ou environ 1,42 heure par an.

Cependant, cette estimation semble majorées, car de nombreux utilisateurs estiment que le temps réel nécessaire pour gérer ces bannières est bien inférieur. Pour certains une seul seconde suffit souvent pour cliquer sur ces bannières, ce qui réduirait encore plus le temps estimé mais augmenterait la fréquence des interactions.

L’impact économique

Le coût en temps se traduit directement en pertes économiques. Les 575 millions d’heures annuelles consacrées aux bannieres de cookies équivalent à environ 14,375 milliards d’euros en pertes de productivité. Ce montant est significatif et souligne la nécessité de réévaluer les méthodes actuelles de gestion des cookies.

La fatigue des bannières

Les bannières de cookies, bien que conçues pour améliorer la transparence et le contrôle des données, ont abouti à un phénomène appelé « fatigue des bannières ». Les utilisateurs, confrontés à une multitude de bannières similaires, deviennent désensibilisés et cliquent souvent sans réfléchir, simplement pour poursuivre leur navigation. Cette réaction instinctive annule en grande partie l’objectif initial de ces bannières, qui est de donner aux utilisateurs un contrôle significatif sur leurs données personnelles.

Conséquences pour les entreprises

Pour les entreprises, les bannières de cookies représentent non seulement une perte de temps pour les utilisateurs, mais aussi des coûts cachés. Les employés qui naviguent sur plusieurs sites web chaque jour perdent des heures précieuses à gérer ces interruptions. De plus, les clients, frustrés par ces constantes interruptions, peuvent avoir une expérience moins satisfaisante et être plus enclins à se tourner vers d’autres entreprises.

Vers des solutions alternatives

La rigidité des législations actuelles sur la confidentialité a entraîné plus de complexité que de clarté. Il est crucial de rechercher des méthodes plus efficaces pour gérer le consentement des cookies sans ces interactions répétitives. Des solutions comme Simple Analytics, qui offrent des alternatives plus simples et respectueuses de la confidentialité, pourraient être une voie à explorer pour améliorer l’expérience utilisateur tout en respectant les exigences légales.

En Bref

Les interactions avec les bannières de cookies représentent une perte de productivité estimée à 14,375 milliards d’euros par an.

Les bannières de cookies entraînant une expérience utilisateur dégradée.

Les utilisateurs deviennent désensibilisés et cliquent souvent sans réfléchir, ce qui annule l’objectif initial.

Il est nécessaire de revoir les méthodes actuelles de gestion des cookies.

Vous appréciez nos contenus ?

Enjoy Unlimited Digital Access

Read trusted, award-winning journalism. Just $2 for 6 months.
Already a subscriber?
Partager l'article

Quel est votre avis sur le sujet ?

Commenter

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *